Partager sur :
8 phrases qui ont le don de mettre tr\u00e8s mal \u00e0 l'aise pendant une visite

Qu'ils soient prononcés par les acheteurs, les vendeurs ou les agents immobiliers eux-mêmes, certains propos jettent un froid pendant la visite d'un bien… et sont difficilement rattrapables.

"Nous avons déjà deux offres entre les mains"

Pour encourager les potentiels acheteurs à faire une offre, certains professionnels de l'immobilier n'hésitent pas à leur mettre un coup de pression en leur précisant d'emblée qu'ils ne sont pas les seuls à être intéressés par le bien. "Généralement, les acquéreurs n'aiment pas trop cette approche qui, de toute façon, est contre-productive, puisque certains ne se positionnent pas en pensant que c'est perdu d'avance", explique Virginie Guigard, conseillère en immobilier au sein du réseau IAD, dans l'Essonne.

"Ce bien a été surestimé"

Les primo-accédants sont nombreux à faire des visites avec leurs proches qui, parfois, donnent l'impression de mieux connaître le marché immobilier que les professionnels eux-mêmes. "Lorsque j'entends cette phrase, je me dis que c'est avant tout une stratégie pour négocier le prix de vente. Quoi qu'il en soit, j'essaye de revenir à des choses cartésiennes, par exemple en indiquant ce qui s'est vendu comme biens similaires dans les environs", indique-t-elle.

"Avec les voisins, c'est plus possible !"

C'est le genre d'informations qui fait l'effet d'une bombe dans la tête des futurs acquéreurs... "Les propriétaires vendeurs parlent parfois un peu vite, sans réfléchir. Typiquement, cette gaffe sur les voisins est difficile à rattraper. Lorsque ça arrive, j'essaye toujours de relativiser en disant que chaque personne est différente et que ce n'est pas parce que les propriétaires actuels ne s'entendent pas avec les voisins que ce sera aussi le cas pour les suivants", raconte-t-elle.

"Les enfants, arrêtez de toucher à tout !"

Lorsqu'un couple se rend en visite avec des enfants en bas âge, plusieurs signaux d'alerte s'allument du côté des agents immobiliers ! "Il arrive que les parents n'interviennent pas, alors même que leurs enfants font n'importe quoi, touchent à tout... C'est toujours délicat, un tant qu'agent immobilier, d'intervenir pour faire des remontrances à leur progéniture", confie Xavier Bardeau, co-directeur d'une agence ERA située à Strasbourg. Et pourtant, c'est du devoir de l'agent immobilier : la responsabilité du professionnel est engagée pendant la visite.

"Je ne me projette pas du tout !"

C'est la douche froide pour les agents immobiliers, qui fondaient forcément de l'espoir sur le bien qu'ils présentaient. Surtout lorsque cette phrase est prononcée au début de la visite. "Généralement, j'essaye de poursuivre la visite, de leur laisser quelques minutes pour s'imprégner des lieux. Surtout, je cherche à comprendre ce qui les gêne et à trouver des solutions : cela peut être ouvrir la cloison de la cuisine lorsqu'un salon est jugé trop petit", illustre-t-elle.

"C'est moche !"

Parfois, les potentiels acheteurs sont tellement spontanés qu'ils oublient de mettre les formes. Si les professionnels de l'immobilier ne leur en tiennent pas rigueur, les propriétaires vendeurs qui participent à la visite peuvent se vexer. Après tout, c'est leur bien qui est ici durement critiqué. Pour rattraper le coup, Virginie Guigard essaye toujours de reformuler avec une phrase du type : "Ce n'est pas moche. Ça ne vous plaît pas / Ce n'est pas à votre goût", illustre-t-elle.

Après cette phrase, difficile, pour l'agent immobilier, de rattraper le coup...

"Le quartier ne nous plaît pas"

Les professionnels de l'immobilier le savent : il est difficile de faire changer d'avis des acquéreurs qui n'ont pas eu d'emblée le coup de cœur pour un quartier. Si cette réflexion jette un froid pendant la visite, c'est parce que, contrairement à une décoration, une localisation ne se change pas. Soit les acquéreurs potentiels se laissent emporter par les avantages du bien et oublient ce point noir, soit ils restent bloqués sur ce critère de localisation et regardent à peine l'appartement ou la maison.

"Je vais faire une offre très basse"

Avec cette phrase, le potentiel acheteur annonce directement la couleur. Et ce que craint le professionnel de l'immobilier, c'est de recevoir une offre indécente, c'est-à-dire décorrélée du marché. Pour Virginie Guigard, ce n'est toutefois pas perdu d'avance. "Un vendeur peut, par exemple, se dire fermé à la négociation et accepter un effort conséquent tandis qu'un autre, soi-disant plus ouvert, ne consentira que 1 000 euros de baisse", indique-t-elle.

 

PUBLIÉ PAR FIGARO IMMOBILIER - 12/09/23

LIEN ARTICLE : https://immobilier.lefigaro.fr/acheter/guide-d-achat-immobilier/1938-achat-immobilier-8-phrases-qui-mettent-tres-mal-a-l-aise-pendant-une-visite/#utm_source=MagNews&utm_medium=email&utm_campaign=Figaro_Immobilier_12/09/2023&een=f3523144bfbf5fceef13aa2f8d4ac3a3&seen=2&gbmlus=f6a5c77d3b76c6d2f62b297bd5035e9318985282fc4626cd2b62bfaa3af1d3b0